Descriptif du système

La principale caractéristique du système DIGITRAX réside dans son bus LocoNet. Il ne s'agit à vrai dire pas d'un bus à proprement parler, mais bien d'un réseau de type LAN (Local Area Network) similaire à ceux que l'on connaît dans le domaine informatique. Le protocole de transmission de donnée (à ne pas confondre avec le format de donnée, qui je le rappelle, est le format DCC) est totalement bi-directionnel et s'apparente beaucoup avec le protocole Ethernet. Sans entrer dans les détails, cette architecture présente entre autres avantages:

• une grande vitesse de transmission qui évite les problèmes de saturation sur des réseaux de grande importance
• permet le raccordement de centaines d'accessoires
• offre une interface normalisée de type prise modem (RJ12) qui peut être convertie  en DIN-5 ou en jack stéréo 1/4 "
• utilise du fil téléphone 6 brins (la confection de câbles LocoNet est un jeu d'enfant !)
• la pérennité de votre système est garantie, dans la mesure ou l'ajout de nouveaux appareils dans le futur ne pose aucun problème 

Une autre caractéristique intéressante de l'architecture LocoNet est qu'elle s'apparente à une architecture client/serveur:  la centrale de commande ne pilote pas les commandes mobiles, mais est à leurs ordres. Dans d'autres systèmes, la centrale de commande interroge en permanence (système de polling)  les appareils de commande, ce qui est un procédé plus restrictif et également beaucoup plus lent.

DIGITRAX a fait de LocoNet une architecture ouverte adoptée par de nombreux autres fabricants. La connexion d'appareils de différentes origines labellisés LocoNet ne pose donc aucun problème. L'utilisateur dispose ainsi d'un large éventail de composants pour faire évoluer son installation.

L'ensemble de ces raisons font que le FREMO, le très influant groupement de modéliste européen, a opté pour l'architecture LocoNet comme base à la digitalisation de ses modules.

Le système DIGITRAX se décline en plusieurs versions qui répondent aux doux noms de "Genesis", "Empire builder", "Chief". Ce sont les caractéristiques de cette dernière variante qui est  celle la plus évoluée que je vous propose de passer en revue. A noter qu'il existe depuis peu une version "super Chief" avec la nouvelle commande DT400.

Le set "Chief" se compose de la station de commande DCS100, d'une télécommande filaire DT300IR (fonctionne également par transmission infra-rouge) et d'un décodeur à choisir dans la gamme DIGITRAX.

Station de commande DCS100

Elle intègre un booster de 5A (version 8A également disponible sous la référence DCS200) alors que la majorité des concurrents plafonnent à 3A et offre en vrac les fonctionnalités suivantes:

• peut contrôler jusqu'à 120 commandes mobiles
• peut piloter une locomotive analogique à l'adresse "0"
• adressage étendu à 9999 adresses
• peut faire de l'adressage sur 4 chiffres, même avec des décodeurs qui n'en sont pas capables
• gestion des unités multiples limitée uniquement par la puissance du booster (maxi 10 engins couplés en HO pour 5A)
• peut gérer 120 trains simultanément
• nombre de boosters supplémentaires illimité
• les boosters additionnels peuvent être configuré pour contrôler automatiquement la polarité dans le cas de boucles de retournement ou de triangles
• réglage de la vitesse en 14, 28 ou 128 crans en mode mixte
• contrôle de l'éclairage avant, arrière + 8 autres fonctions
• sortie séparée pour la programmation des décodeurs, qui peut être utilisée sans couper l'exploitation du réseau
• générateur de freinage intégré (nécessite un 2ème booster)
• peut adresser 999 aiguillages munies de décodeurs stationnaires. Le retour d'information se fait via LocoNet
• reconnaît le format Märklin Motorola-Trinary
• programmation d'itinéraires
• programmation directe de tous les paramètres d'un décodeur en mode lecture/écriture (il est possible de consulter la valeur actuelle d'un paramètre donné avant de la modifier)
• et bien d'avantage ...

Cette commande est le gros point fort du système Digitrax. Elle est équipée d'une communication infra-rouge avec la centrale (il suffit de lui adjoindre le récepteur ad hoc). Elle présente en outre les caractéristiques suivantes:

• 2 boutons de contrôle distincts permettent de piloter 2 trains sans avoir à basculer d'une adresse à l'autre
• le contrôle de la vitesse peut se faire au moyen des boutons évoqués ci-dessus ou au moyen d'une touche, selon la préférence de chacun
• les boutons de contrôle sont de véritables encodeurs digitaux sans position zéro, et non de simples potentiomètres. Seule le mouvement relatif du bouton est communiqué à la centrale qui corrige la vitesse en fonction. Ceci présente l'avantage, lorsque vous reprenez en main une locomotive circulant automatiquement à une vitesse donnée, que celle ci conserve sa vitesse. Dans le cas d'une commande à potentiomètre, si la vitesse affichée ne correspond pas à celle de circulation de l'engin que vous venez de reprendre en main, celui ci verra sa vitesse brusquement diminuer ou augmenter selon le cas !
• la commande peut être débranchée et rebranchée plus loin selon le principe du "walk around control" 
• access aux fonctions 0-8
• adressage 2 et 4 chiffres

A noter qu'il existe également une variante par onde hertzienne, mais qui pour des raisons d'homologation , n'est pas disponible en Europe pour l'instant.

Autres composants

J'ai listé ci-dessous certains des nombreux accessoires qui font du système DIGITRAX l'un des systèmes les plus évolués du marché.

• UR 90: récepteur infra-rouge pouvant gérer 10 télécommandes
• PM42 (anciennement PM4): module permettant de répartir la puissance d'un booster en 4 pour alimenter 4 cantons distincts  (en général, 1 canton = 1 booster) et de gérer les boucles de retournement
• une vingtaine de décodeurs parmi lesquels vous trouverez certainement votre bonheur
• DS54: quadruple décodeur stationnaire disposant de 4 sorties et 8 entrées pour retour d'informations à la centrale via LocoNet. Il dispose de fonctions supplémentaire permettant par exemple d'établir des itinéraires. Contrairement à la majorité des produits concurrents, les entrées du DS54 n'ont pas besoin d'être adressées par un ordinateur ou la centrale de contrôle. Il est parfaitement possible de les activer par de simples interrupteurs ou boutons poussoirs à partir d'un TCO (tableau de contrôle optique) traditionnel. Les sorties peuvent être programmées  pour alimenter indifféremment des électro-aimants, des moteurs, des ampoules ou LED ...Couplées au module de détection BD1, il est possible de réaliser un bloc automatique.
• BD1: détecteur d'occupation
• BDL16: détecteur d'occupation pour 16 cantons
• MS100: interface RS232 pour connexion PC via port série
• PR100: programme pour configuration de décodeurs. Tout ce dont vous avez besoin est un bout de voie alimenté avec 2 piles de 9V
• LPM100: une commande innovante basée sur l'utilisation d'un Palm. Pour en savoir plus, cliquez sur l'image ci-dessous.

Le "transponding", un nouveau concept

Grâce à des transpondeurs embarqués, il est possible d'identifier précisément la localisation d'un convoi (voir de wagons isolés) sur votre réseau. Vous pouvez ainsi en permanence identifier le numéro du train garé sur une voie donnée de votre gare cachée !!!

Le concept en soi est très attrayant, mais présente néanmoins le gros inconvénient de ne fonctionner qu'avec des décodeurs et des détecteurs de la marque. En d'autres termes, on s'éloigne là du concept de standardisation qui a conduit au développement du DCC.