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Comme dans bien des domaines en modélisme, il va encore falloir faire des compromis à la réalité pour réaliser courbes et contre-courbes. A titre d'exemple, un rayon de courbure de 200 m (tout juste admis pour un embranchement particulier ou une aire d'usine) équivaut à 2,20 m en HO et 1,20 m en N. On trouve des éléments courbes avec des rayons divers et variés dans toutes les gammes de fabrication industrielle. Le rayon minimal proposé est généralement de l'ordre de 36 cm (pour l'échelle HO), rayon à proscrire sur un réseau digne de ce nom. Le rayon minimal a retenir est en fait directement lié au thème et à l'époque choisis, ainsi qu'au type de matériel que vous souhaitez faire circuler. On considère ainsi qu'il faut un rayon de courbure minimum de l'ordre de 45 cm (25 cm en N) pour un train composé de voitures 2 ou 3 essieux ou de wagons marchandises de l'époque III, alors qu'un express moderne composé de voitures de 27 m nécessitera des courbes de 70 cm (40 cm en N) de rayon minimum. Il est possible de tricher légèrement en réduisant les rayons de courbure dans les parties cachées du moment ou la bonne circulation des trains n'est pas compromise. Si la place vous manque, préférez une ligne secondaire à l'époque III à une grande ligne à l'époque V où vos trains se déporteront hors de la voie de manière très irréaliste ! Ces préliminaires évacués, voyons quelques règles pour contribuer à donner un bel aspect à nos réseaux. Géométrie des courbes L'entrée en courbe se fait toujours de manière progressive (arc de transition) avec un rayon supérieur au rayon de la courbe en sa partie centrale. En pratique, une courbe est constituée d'arcs de parabole cubique dont le calcul est relativement complexe. Sans entrer dans des considérations théoriques, je vous invite à jeter un coup d'œil au dessin ci-dessous. Il est tiré du fascicule "Réseau miniature, conception" et illustre mes propos mieux qu'un long discours. A gauche, un plan très symétrique avec des courbes de petit rayon conduit à un aspect irréaliste (réseau jouet). A droite, une courbe parabolique au rendu beaucoup plus esthétique et assurant une circulation beaucoup plus fluide, notamment si l'on circule avec des attelages courts.
Contre-courbes Un élément souvent négligé lorsque l'on projette la réalisation d'une contre-courbe est l'élément intercalaire destiné à éviter le frottement des tampons et un décrochement intempestif des attelages, voir un déraillement de la rame. Ce segment intercalaire devrait avoir au minimum la longueur de la plus grande voiture appelée à circuler sur le réseau. Là encore, un petit schéma (toujours tiré du "réseau miniature, conception") vaut mieux qu'un grand discours.
Pour obtenir des courbes harmonieuses, le mieux est encore d'utiliser de la voie flexible (vendue au mètre). Sa pose est un peu plus délicate, mais le rendu final en vaut largement la peine. Dévers Sur la majorité des réseaux, cet élément est souvent négligé, ce qui est fort dommage. Loin d'être une fantaisie, le dévers à pour but de combattre l'effet de la force centrifuge et son calcul est effectué en fonction de critères très précis. Le dévers est progressif tout au long d'une courbe jusqu'à sa partie médiane. En modélisme, sa seule fonction sera purement esthétique et il suffira le plus souvent de relever la voie en glissant de petites cales sous le rail extérieur (de 2 à 4 mm en HO). !!! Dans le cas d'une double voie, chaque voie possède son dévers !!! Ce chapître met provisoirement fin à la rubrique planification. Nous aborderons prochainement les aspects concrets de la réalisation à proprement parler ... |
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