Décodeurs
installation et câblage
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La conversion du courant alternatif en courant
continu se fait par un classique pont de diode. Du fait d'une fréquence
d'oscillation relativement élevé, on obtient ainsi un courant continu
parfaitement régulier.
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Ceci ne nous explique cependant
pas comment agit le décodeur sur le sens de rotation du moteur.
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En fait, le moteur n'est pas directement
alimenté à la sortie du pont redresseur, mais est piloté par 4
transistors de puissance. Ceux-ci laissent passer le courant dans un
seul sens. Pour faire avancer la locomotive, les transistors T1 et T4
sont activés par le circuit de contrôle du décodeur. Pour inverser le
sens de marche, ce sont T2 et T3 qui deviennent actifs.
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Voyons maintenant comment est régulée la vitesse: étant donné que la puissance maximale est disponible de manière permanente au niveaux des rails, cette puissance est disponible à l'entrée de chaque transistor. Si le transistor est saturé (laisse passer le courant), la locomotive filera à peine vitesse. De manière générale, un transistor est soit passant, soit bloquant, c'est à dire qu'il laisse passer toute la puissance ou ne laisse rien passer du tout! La solution consiste donc à basculer l'état du transistor selon une fréquence en relation avec la vitesse souhaitée. Dans un système analogique, pour obtenir une vitesse de l'ordre de 30%, on applique en permanence une tension correspondant à 30% de la tension maximale. En digital, le moteur sera soumis à la tension maximale 30% du temps ! La masse du moteur est telle qu'une seule impulsion ne peut le mettre en mouvement, ce que peut réaliser une succession de courtes impulsions. Ceci est la raison pour laquelle le fonctionnement d'un moteur est meilleur lorsqu'il est piloté par un décodeur. Les différents paliers ainsi que les courbes d'accélération et de décélération peuvent être programmés individuellement. Leur nombre (de 14 à 128) dépend du système choisi ainsi que du type de décodeur. Asservissement de la vitesse: Les nouveaux décodeurs faisant leur apparition sur le marché sont
dotés d'un système destiné à maintenir une vitesse constante quelque
soit le profil du parcours et la charge tractée. Je trouve pour ma part
qu'un tel système ne se justifie pas forcément, car dans la pratique,
une locomotive à vapeur attelée à un train lourdement chargé ne gravira pas
une rampe prononcée à la même vitesse qu'elle la dévalerait.
Inversement, sur les locomotives modernes munies d'un régulateur de
vitesse, cette fonction contribue à un plus grand réalisme. Protection contre les surcharges: Certains décodeurs bénéficient d'une protection contre les surcharges. Bruitages: On commence à voir apparaître des décodeurs intégrant des
bruitages, soit synthétisés, soit numériques comme le LokSound développé
par la firme ESU. Critères de choix: Les critères de choix d'un décodeur sont variés:
Locomotive non équipée d'un décodeur La majorité des systèmes digitaux autorisent la circulation d'une locomotive non équipée d'un décodeur. Celle ci prend généralement l'adresse "0". Dans l'hypothèse d'un le signal parfaitement symétrique appliqué à la voie, une locomotive non équipée d'un décodeur ne se déplacera pas, l'impulsion positive étant immédiatement annulée par une impulsion négative de même durée. En pratique, sur la plupart des systèmes, le "0" est étiré de manière à ce que la durée positive du signal soit supérieur à la durée de l'oscillation négative. Par cet artifice, il est possible de faire circuler une locomotive (qui se voit généralement attribuer l'adresse zéro) non équipée d'un décodeur (!!! tous les systèmes n'offrent pas cette possibilité !!!). Pour faire reculer la machine, il suffit d'augmenter la durée de l'oscillation négative par rapport à celle positive. Les locomotives équipées d'un décodeur ne sont pas le moins du monde perturbées par cet artifice, car elle réagissent uniquement aux impulsions courtes et longues, quelque soit la longueur de ces dernières. Un effet de bord induit par la pratique énoncée ci-dessus conduit à souvent constater un sifflement désagréable, notamment lorsque la locomotive est à l'arrêt. Ceci s'explique par le fait qu'un moteur continu n'est pas conçu pour être soumis à un courant alternatif. Il est possible d'atténuer le bruit parasite en lubrifiant le commutateur (à l'aide de conducta lub)! |