Digital or not digital ?
That is the question !
C'est certainement la question que se pose de nombreux modélistes. Pour ma
part, je me la suis également posée. A vrai dire, j'ai longtemps
été réfractaire au digital. Avec le recul, force est de constater que la
raison première à cette répulsion était liée à un manque flagrant
d'informations au sujet de cette (relativement) nouvelle technologie qui est
entrain de bouleverser le monde du modélisme ferroviaire. Il me semble
qu'aujourd'hui, la question digital ou non digital n'a plus lieu d'être, car
qu'on le veuille ou non, le digital va prendre une place de plus en plus
importante dans notre loisir et c'est tant mieux ! J'invite les plus sceptiques
d'entre vous à s'y essayer, et je peux vous certifier que lorsque l'on y a pris
goût, on ne peut plus s'en passer.
Digital vs analogique
Les premiers systèmes digitaux ont fait leur apparition en Europe à la fin des
années 70 (ZIMO, Selectrix). J'ai retrouvé la trace aux USA d'un système
nommé ASTRAC développé par General Electric qui permettait en 1963 déjà,
grâce à un micro-récepteur embarqué, de commander 5 trains sur la
même voie à des vitesses différentes et dans des directions différentes. Ce n'est qu'à partir de 1984 sous l'impulsion de
Märklin que les systèmes digitaux vont connaître un certain engouement auprès du grand public.
Une étape décisive dans leur développement a été l'adoption des
normes DCC sous l'égide du NMRA (groupement de modélistes américain).
A la jungle des produits de première génération (ZIMO, TRIX, Fleischmann FMZ
ou Märklin pour ne citer que les pionniers) s'est substituée une nouvelle
génération de produits respectants un certains nombres de normes (comme la
norme DCC évoquées plus haut) ou des standards de fait (bus de
rétosignalisation s88 par exemple) et garantissant une meilleure
interopérabilité entre les produits et accessoires de différentes marques.
Les principaux avantages du Digital sont:
-
très grande simplicité de câblage (2 fils et c'est tout !)
- résout de manière simple tous les problèmes du continu 2 rails
(boucles, triangles, pont tournant, voie banalisée ...)
- le pilotage de chaque train se fait individuellement indépendamment de la
polarité et de la tension appliquée au niveau de la voie
- possibilité de faire circuler plusieurs trains à des allures
différentes et dans des directions opposées sur la même section de voie
- possibilité de coupler plusieurs locomotives comme dans la réalité
- la courbe d'accélération et de freinage, ainsi que la vitesse de
croisière de chaque engin peut être programmée de manière très fine, ce
qui contribue grandement à augmenter le réalisme de nos réseaux
- possibilité d'activer des fonctions supplémentaires (éclairage,
générateur de fumée, bruiteurs embarqués, dételeurs ...) à distance
- éclairage constant (même à l'arrêt) pouvant être activé ou désactivé à distance
- dans une certaine mesure, le prix. Contrairement aux idées reçues, câbler
un réseau en digital ne revient pas plus cher qu'un système 2 voies
continu. Faites une fois le calcul en tenant compte du nombre de relais, des
mètres de câble et du prix des cartes de cantonnement qu'il vous faudrait
pour arriver à un résultat similaire (n'oubliez pas d'y inclure le temps
que vous allez y passer et le stress qui ne manquera pas de survenir lorsque
ça ne fonctionnera pas comme prévu ) ! Le surcoût du digital se traduit
essentiellement au niveau des décodeurs dont il faudra équiper l'ensemble
de vos machines. Il est sûr que si vous possédez déjà un parc d'une centaine
d'engins, mieux vaut y regarder à deux fois !
Ceci étant, le digital ne représente pas forcément toujours la panacée,
en raison notamment de la difficulté, voire de l'impossibilité de réaliser de
manière simple des automatismes sans l'aide d'un PC. Ce dernier point est
abordé dans la rubrique "digital et PC".
|